Entretien réalisé par Brahim SACI : Armelle Girouard : « Les couleurs je ne les choisis pas, elles me choisissent »
DiasporadzEntretien Armelle Girouard : « Les couleurs je ne les choisis pas, elles me choisissent »
Armelle Girouard : « Les couleurs je ne les choisis pas, elles me choisissent »
20 avril 2025 à 23:10
Armelle Girouard est une artiste peintre qui s’affranchit des conventions pour explorer des territoires créatifs inédits. Photo DR
À travers cet entretien, Armelle Girouard nous ouvre les portes de son univers artistique, partageant sa réflexion intime sur l’art et sa vision profondément authentique de la création. Ses mots dévoilent un monde singulier où l’intuition et l’émotion fusionnent pour donner naissance à des œuvres uniques.
Armelle Girouard est une artiste peintre qui s’affranchit des conventions pour explorer des territoires créatifs inédits, loin des sentiers tracés par les pratiques traditionnelles de l’art.
Chaque toile est une exploration intérieure, un voyage où l’artiste se laisse guider par ses sensations et son ressenti, sans autre contrainte que celle de l’instant présent. Cette démarche intuitive donne vie à des œuvres vibrantes, où la couleur, libérée de toute règle formelle, transmet des émotions brutes et sincères.
C’est une invitation à l’introspection et à la liberté, tant dans la création que dans la perception de l’œuvre.
Entretien réalisé par Brahim Saci
Diasporadz : Qu’est-ce qui vous a inspirée à devenir artiste peintre, et comment décririez-vous votre parcours jusqu’à aujourd’hui ?
Armelle Girouard : Seule la Conscience Divine m’a inspirée à devenir artiste peintre. Sans elle je ne suis rien, avec elle tout est possible, à partir du moment où je l’écoute mais manifestement je ne l’écoute pas assez, il y a encore du travail à faire.
J’ai toujours aimé, depuis mes plus jeunes souvenirs, les couleurs, le beau, l’original et tout ce qui touche à l’Art et aux cultures du monde.
Ma maman a largement contribué à mon éducation artistique bien qu’elle ne soit guère enchantée du chemin pris, sans doute ne pensait-elle pas que je m’y reconnaîtrai à ce point que je m’y plongerai corps et âme jusqu’à finir par m’y consacrer exclusivement.
Je me souviens de toutes ces légendes et ces contes merveilleux qu’elle me lisait pour m’endormir, je me souviens de toutes ces sorties dans les musées à la découverte des civilisations perdues ou de celles qui perdurent mais sont si différentes de la mienne, je me souviens de toutes ces années de danse classique, dressée sur mes pointes en rêvant de devenir une danseuse étoile, et puis, toujours les couleurs à la main, à peindre ou à dessiner et quelques cours aux arts décoratifs enfant, j’aime les couleurs, j’aime le trait.
Mon parcours jusqu’à aujourd’hui est un peu chaotique. Tout d’abord, n’ayant pas été encouragée sur cette voie par ma famille, je me suis battue contre le système. J’étais une rebelle sans trop de cervelle qui papillonnait à la recherche d’elle-même contrariée que j’étais. J’ai eu tant et tant de petits boulots, j’ai tant et tant de fois déménagé, j’ai tant de fois changé de chemin à m’y perdre. Et puis un jour à mes 35 printemps je me suis enfin réveillée à moi-même, j’ai enfin compris et accepter envers et contre tout et tous que je ne pouvais être qu’artiste peintre, mais le chemin reste malgré encore chaotique.
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Diasporadz : Votre approche artistique est très instinctive et spontanée. Pouvez-vous nous expliquer comment vous choisissez vos couleurs ?
Armelle Girouard : Les couleurs je ne les choisis pas c’est elles qui me choisissent. Elles apparaissent au gré de mes mouvements, au gré de mes coups de brosse, hormis le blanc, je ne prends pas plus de trois couleurs et elles se mélangent entre elles par le biais d’une divine connexion. Pour tout vous dire, je n’utilise le plus souvent que les couleurs primaires, voire quelques fois secondaires, plus le blanc lumière. Je dirais même que bien souvent j’utilise ce qui me reste jusqu’à épuisement de toutes les couleurs disponibles dans ma boite et à la fin il n’y a plus de choix possible de toute façon.
Une fois les quelques couleurs élues déposées sur la toile je les laisse danser comme il leur plaît. S’il y a une couleur que je n’utilise quasi jamais c’est le noir, pour moi c’est une non-couleur. Par contre, il est clair que je suis attirée par les couleurs chaudes, les rouges, les oranges, les ors, les cuivres, cela serait-il en lien avec mes signes astrologiques qui tous évoluent dans la sphère du feu ?
J’aime beaucoup aussi les bleus mais curieusement je ne les choisis que rarement pour mon travail artistique et si d’aventure je le fais ils seront toujours chauds eux aussi. De toute façon lorsque j’achète mes couleurs je me laisse guider par mon ressenti qui inévitablement me ramène vers les couleurs les plus flamboyantes.
Ce qui toujours m’étonne c’est ma perception des couleurs qui est relativement pointue alors que ma vision depuis ma naissance n’a rien de celle d’un aigle !
Diasporadz : Quels sont les thèmes ou les émotions que vous cherchez à transmettre à travers vos œuvres ?
Armelle Girouard : Mon thème majeur et même l’unique, à l’exception de quelques commandes précises, c’est la figure féminine en tant qu’icône, elle représente l’Amour inconditionnel de la Conscience Divine. Elle veut nous transmettre un message qui chaque fois sera personnel à celui qui plongera les yeux en elle. C’est comme si l’on dialoguait avec Dieu, la Conscience Divine, la Vie ou du nom que l’on aime à lui donner car elle porte tous les noms, elle est.
Elle est une messagère qui nous demande de nous rappeler qui nous sommes vraiment.Elle nous propose de nous guider et nous rappelle qu’elle est toujours là pour nous !Elle aspire à ce que nous nous reconnections à notre Source de l’Être.
Diasporadz : Quels sont vos projets artistiques à venir, et comment voyez-vous l’évolution de votre art dans les prochaines années ?
Armelle Girouard : Je ne sais vraiment pas comment évoluera mon art au cours des prochaines années dans la mesure ou je ne sais pas moi-même comment je vais évoluer. J’aspire juste à devenir et à être et il en va de même pour mon art. J’ai terminé deux collections encore jamais diffusées hormis quelques détails pour l’une d’entre elle quant à l’autre elle est vraiment très différente bien que toujours avec le même thème et je ne sais encore vraiment pas où ni quand je vais l’exposer.
J’aimerai que le lieu soit aussi spécial que l’est cette collection donc un lieu physique d’exception plutôt que virtuel comme l’est mon site. La première se nomme « les AuréolEssences » quant à la seconde « les CuivressEnces ». J’ai aussi deux autres collections en préparation « les Nuagessences » et «les RougeEssences » et une dernière en réflexion «les FilEssences ».
Il me tarde aussi de pouvoir créer sur de plus grands formats mais je n’ai pas la place pour le moment pour les réaliser pas plus que pour les stocker, alors, à bon entendeur, si un mécène amoureux d’art et sensible au mien a un bel atelier logement à me proposer pour moi et mon mari nous sommes preneurs.
Diasporadz : Comment voyez-vous l’avenir de votre art ?
Armelle Girouard : Je souhaite que mon art trouve son public car le sujet de mon travail est très intime et touche à l’Être en son profond soi. Je souhaite que mon art soit visible et exposé à travers le monde car il touche tous les êtres humains et que c’est à nous tous que s’adresse la Conscience Divine qui cherche à nous transmettre son message d’Amour Inconditionnel.
Et puis je rêve de faire le tour du monde, je souhaite aussi à chacune de mes œuvres de trouver sa maison car elles ne me sont pas toutes destinées, beaucoup attendent une rencontre, La Rencontre, elles aspirent à aider la personne pour qui est destiné le message à sa reconnexion avec la Source de son Être.
Diasporadz : Un dernier mot peut-être ?
Armelle Girouard : Oui, pour vous remercier du fond du cœur pour cette invitation à parler de mon art et d’autant plus touchée, que cette invitation est faite par un journaliste lui-même artiste doté d’une très belle sensibilité toute de poésie et rythmes.
N’est-ce pas étrange que cet entretien ait lieu en cette journée mondiale de l’Art ? Il n’y a point de hasard, comme le dit la Conscience Divine : « Rappelle-toi que je suis toujours là pour toi ».
Entretien réalisé par Brahim Saci
L’art d’Armelle Girouard dépasse le cadre de la simple peinture